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Photo deux enfants inuit couleur

Mamisaijjusituqait: Conseils et pratiques de guérison

Citation :
Alaasi Joamie
“Les aînés aujourd’hui, dont je fais partie, pensons que les poux aident à contrôler et enlever la maladie des corps. Lorsque le pou suce le sang de notre corps, notre sang est toujours frais. Nous, aînés, pensons que les poux enlèvent les maladies. » (Page 200)
“Dans le passé, les inuit avaient une alimentation très saine. La nourriture qu’ils consommaient préservait des maladies. Manger des plantes de la toundra, et non du magasin, aidait les gens à rester en santé. Ceux-ci cueillaient les plantes et les algues sur le rivage. Ils avaient une alimentation très saine. Ils pouvaient manger un phoque entier, même avec ses intestins. (Page 200-201)
Présentation :
La langue inuit possède plusieurs termes qui s’appliquent à diverses catégories de maladie. Le corps étant relié à son environnement, le corps malade servait de baromètre pour prédire la température à venir. Selon la tradition, la dépression est une maladie de l’esprit. Pour la guérir, il faut parler, relativiser, positiver, ou encore lire la Bible.
Autrefois, les Inuit n’avaient aucune idée de la contagion et des notions d’hygiène apportées par les Blancs. Pour eux par exemple, les poux, en suçant le sang, le rafraîchissent et gardent en santé. A défaut de savon, les Inuit utilisaient l’urine qui s’avérait être un excellent produit détachant. L’argile ramassée au bord de la mer, les oeufs de canard eider, ou l’intérieur de certains poissons nettoyaient également très bien les vêtements. Par ailleurs, on se lavait les cheveux avec du sang de phoque, qui laissaient après rinçage, des cheveux propres et soyeux.
On disait d’une femme qui prenait soin d’elle, qu’elle prendrait soin de ses enfants et de son logis. Aussi, les relations sexuelles avant mariage étaient peu recommandées, une bonne épouse étant une épouse fidèle. Les femmes étant tenues à l’écart des hommes, il était fréquent que les époux ne fassent connaissance qu’au jour de leur union.
Les enfants portaient des amulettes, pour être fort ou courir vite. Outre la description de remèdes à appliquer pour certaines maladies, on raconte également ici comment réagir à la noyade, à une personne somnambule, ou victime d’un rêve paralysant.